Retraite : prévoir un taux de décaissement optimal

Décaisser 4 % de son portefeuille annuellement pour maintenir le niveau de vie souhaité à la retraite n’est désormais plus la règle du pouce universelle suggérée en cette ère de bas taux d’intérêt.

Une hypothèse remise en cause

Un taux de décaissement annuel de 4 % est problématique dans le contexte actuel, alors que le rendement attendu du revenu fixe – des obligations de 5 à 10 ans, en guise d’exemple – n’offre qu’un maigre espoir de rendement avoisinant les 1,29 %, selon les taux affichés par la Banque du Canada. « Si le profil d’investisseur de votre client est des plus conservateur, n’est-il pas illusoire de vouloir décaisser au rythme d’un taux de 4 % annuellement, alors que les tables de mortalité accordent plus de 50 % des chances à un homme de vivre jusqu’à l’âge de 89 ans et plus de 25 % des chances de dépasser les 94 ans? », questionne François Bernier.

Selon ces hypothèses, et en retirant 4 % de son pécule annuellement, le retraité risque d’avoir épuisé ses économies dès l’âge de 89 ans. Ce dernier a donc une chance sur deux d’être encore vivant et… sans le sou! « Votre client doit comprendre que prévoir un taux de décaissement annuel trop élevé fait partie des pièges associés à toute planification du revenu de retraite », dit-il.

Quel serait donc le taux de décaissement optimal sur la base d’un rendement annuel conservateur de 1,29 %? « Sachant que le même homme a 10 % de chance d’atteindre l’âge vénérable de 97 ans, et que l’on souhaite effectuer une prévision en ce sens, j’arrive à un taux de décaissement potentiel de 3,3 % par année », calcule l’expert. Ce taux de décaissement est-il suffisant pour assurer le coût de la vie d’un retraité? Si ce n’est pas le cas, des solutions sont toutefois envisageables. Il demeure ainsi possible d’élever le niveau de risque assumé en portefeuille et de maximiser le revenu généré par le capital investi. De plus, certains produits financiers permettent de garantir un niveau de revenu annuel au retraité. Coup d’œil sur deux possibilités à considérer!

1) Élever le niveau de risque du portefeuille

Vu que le rendement attendu du revenu fixe est insuffisant pour décaisser davantage que 3,3 % du portefeuille annuellement, la première solution logique réside donc dans l’espoir d’obtenir un rendement plus élevé sur des placements détenus. « Si la tolérance au risque de votre client le permet, évidemment, il est possible d’exposer une fraction du capital aux marchés boursiers, dans le cadre d’une stratégie d’investissement un peu plus agressive axée sur un portefeuille équilibré et bien diversifié », explique François Bernier. Selon les normes d’hypothèses 2016 de l’Institut québécois de planification financière (IQPF), ce dernier pourrait ainsi procurer un rendement annuel de l’ordre de 3,9 %.

« Mais attention! Une baisse marquée des marchés au début de la retraite, en pleine phase de décaissement, entraînerait l’épuisement du capital plus rapidement », précise-t-il. Bref, lorsque le début des décaissements coïncide avec une séquence de rendements négatifs en Bourse, la durée d’un portefeuille se retrouve très écourtée. « Votre client est-il prêt à traverser ces turbulences potentielles, quitte à réviser le niveau de vie qu’il anticipait? », questionne-t-il. Et, à l’inverse, détenir en portefeuille un placement qui rapporte un rendement inférieur à l’inflation constitue un risque en soi. « Votre client perd son pouvoir d’achat et s’appauvrit », nuance François Bernier. Voici la preuve que le profil d’investisseur prend toute son importance!

2) Maximiser le revenu tiré du capital épargné

Une combinaison judicieuse de produits peut permettre d’augmenter le revenu au moment de la retraite. « Les Solutions Fonds de placement garanti (FPG) Sun Life – Série Revenu proposent un taux de décaissement garanti de 4,2% par année pour un homme de 60 ans. À 65 ans, c’est 5,17% de son portefeuille que ce même client pourra décaisser annuellement en provenance de celui-ci », observe-t-il.

De quoi s’agit-il? De fonds distincts, essentiellement. « Ceux-ci permettent de réduire les risques liés aux placements en protégeant l’actif du client au moyen de garanties et en garantissant un flux de revenu à son détenteur. Ainsi, le détenteur de ce type de produit peut compter sur un niveau de revenu qui ne fluctuera pas durant la retraite, et ce, quelles que soient les tribulations qu’encourt le marché boursier. Selon le produit, ce type de contrat prévoit des garanties à l’échéance ou au décès égales à 75 % ou à 100 % des primes versées, réduites pour tenir compte des retraits effectués », explique François Bernier. De plus, les fonds distincts présentent les avantages habituels propres aux contrats d’assurance – la possibilité de désigner un bénéficiaire, de profiter d’une protection contre les créanciers et d’éviter les frais d’homologation –, notamment. « La Série Revenu apporte la tranquillité d’esprit recherchée et la certitude de recevoir un revenu garanti à vie », dit-il.
Cette solution financière offre des avantages supplémentaires comparativement à la rente viagère, qui demeure néanmoins un incontournable pour éviter de survivre à ses épargnes. C’est ainsi que les Solutions Fonds de placement garanti (FPG) Sun Life – Série Revenu demeurent encaissables en tout temps et permettent à la succession d’obtenir le résidu du compte. À la signature du contrat, la rente viagère entraîne plutôt l’aliénation immédiate d’un certain montant de capital. « L’idéal est souvent de considérer le recours à plus d’une solution financière et d’opter pour une stratégie hybride. Abordez ces sujets au moins cinq années avant le départ de votre client à la retraite », recommande-t-il.

SOURCE DE L’ARTICLE
http://www.conseiller.ca/retraite-sunlife/portrait-du-marche/retraite-prevoir-un-taux-de-decaissement-optimal-63142